OCTOBRE 2023
En ce 01/10, nous quittons Ubud pour Lovina, au nord de Bali. Nous en voiture pendant que Gregg, parti plus tôt, repassait par Canggu pour aller récupérer son scooter, enfin arrivé de Jakarta !
Départ à 10h00, pour une arrivée à 13h00 (57 km). Une route très sinueuse, de nombreux singes dans les hauteurs. Et surtout des montées et descentes comme rarement on a vu, Gregg n’était pas rassuré dans les descentes, accroché à ses freins ! Note pour plus tard : Lovina très sympa mais difficile d’accès par le Sud, beaucoup plus simple par l’Est car on longe la côte et on n’a pas à traverser les montagnes.
Nous avons été accueillis à notre Airbnb par Madeh. Grande maison avec possibilité de coucher 6 personnes. Les filles sont dans une chambre à l’étage avec la clim et une moustiquaire. Nous sommes en bas avec la clim et les cafards ! Bref maison sympa et spacieuse mais première expérience avec des bêtes locales peu ragoutantes…
Fin de journée sur la plage où nous avons observé le coucher de soleil. En chemin, nous rencontrons Madek qui nous propose de le rejoindre le lendemain pour aller voir les dauphins. Avec plaisir, nous avons accepté. 45€ la sortie de 5h pour nous 4.
Pour le dîner, sur le marché local, on a pris de la chèvre en brochettes, Léonie a adoré les 3 premières mais n’a pas pû manger les 2 autres à partir du moment où elle a su ce que c’était ! accompagné de riz biensur … !
Départ à 7h (02/10) en bateau pour aller voir les dauphins !!
Un couple d’Anglais s’est joint à nous. Nous avons tout d’abord navigué environ 30 minutes avant que Madek ne s’arrête pour nous proposer le petit déjeuner : fruits frais, beignets de banane et thé.
Puis, à la vue de nombreux bateaux qu’il y avait sur la mer, il a préféré nous emmener plus loin. Tellement loin, qu’à un moment on s’est demandé si on n’était pas en train de se faire avoir. Mais tout au contraire, on s’est vite rendu compte qu’il maitrisait les lieux !
Ils étaient là ! Enfin ! Nombreux, très nombreux ! Nous avons pu les observer nager, sauter, osciller à plusieurs reprises et sur plusieurs endroits.
A l’aide d’un morceau de bois, nous nous accrochions et pouvions nous faire trainer tout en laissant la tête dans l’eau, à les voir passer à quelques mètres à peine.
La journée s’est terminée par une insolation pour Léonie (malgré la casquette) et un fouta perdu dans la mer :-( Gregg assez énervé en fin de journée car en Bretagne sur l’eau il met crème solaire et casquette, et ici pendant 5h il n’y a pas du tout pensé résultat coups de soleil comme rarement il a eu… la nuit a été compliquée…
Première sortie pour les filles sur le nouveau scooter de Gregg (03/10). Il a bien fait de prendre électrique, c’est un plaisir ce silence que j’affectionne tant :-)
Ce 04/10, accompagnés d’un guide, nous sommes allés nager et sauter à plusieurs mètres de haut dans des courants d’eau et de superbes cascades !
5 mètres de haut pour les filles, Gregg quant à lui aura sauté les 3 cascades de 5, 10 et 15 mètres jusqu’à en déchirer son maillot de bain !
Dans la soirée du 05/10, nous avons assisté à un cours de danse balinaise d’enfants, dans des tenues très colorées. Ces enfants étaient très à l’aise, drôles, extrêmement souriants, aux visages et aux regards très expressifs. A la fin de la séance, ils nous ont mis sur la tête quelques ornements. Nous avons passé un agréable moment et avons bien ri quand Greg a été invité à danser !
Quelle journée ce vendredi 06/10, nous nous en rappellerons ! Nous quittons Lovina pour Amed.
Nous sommes attendus chez Philippe, un Français, chez qui nous avons réservé un bungalow pour 2 semaines.
A 8h, nous quittons donc notre 4ème Airbnb et ses blattes !
Le chauffeur de Philippe est venu nous chercher à Lovina. Cette fois-ci, un conducteur qui n’a pas hésité à appuyer sur l’accélérateur et faut dire aussi que les routes étaient plus larges.
En route, nous avons fait un stop au temple Pura Ponjok Batu. Visite guidée, jambes couvertes par un sarong.
Après nous être fait bénir par des « gardes » du Temple, après nous avoir mis un sarong (sorte de paréo pour nous couvrir les jambes – on ne rentre pas dans un temple les jambes nues -) et collé des grains de riz sur le front et dans le creux du cou (signe de prospérité et de bonne parole), un Indonésien nous a fait faire la visite du temple, le pauvre est handicapé d’une main des suites de la polio qu’il a contracté à la naissance.
Ce même guide m’a demandé d’où je venais et après lui avoir dit que j’étais Française, la première question qu’il m’a posée c’est si j’avais mes règles. Euh… je lui ai ri au nez ! Je croyais qu’il me sortait la seule et unique phrase qu’il connaissait en français. En effet, à chaque fois que quelqu’un nous demande d’où l’on vient, avec fierté, il nous sort les seuls et uniques mots qu’il connait dans notre langue maternelle ! Mais non bien sûr, il m’a expliqué que les femmes qui ont leurs règles sont impures et ne peuvent donc pas rentrer dans les temples ! J’aurais dû le savoir ! C’était comique ! Peut-être pas pour lui en revanche.
Deuxième arrêt au marché traditionnel de Tyaniar.
73 € pour 4 tenues traditionnelles pour un mariage où nous sommes invités. La vendeuse était heureuse comme tout quand elle a vu le million de roupies qu’on lui tendait ! Je pense qu’il y avait moyen d’en avoir pour beaucoup moins cher…
A peine nous sommes sortis du taxi, qu’il a fallu que nous enfilions nos tenues traditionnelles pour le mariage. Nous étions en eau mais pas le temps de prendre une douche.
Le chauffeur nous a emmenés à moins d’un kilomètre, dans la maison de Thierry et Huguette qui accueillaient le couple de jeunes mariés. La cérémonie avait déjà commencée quand nous sommes arrivés.
A nouveau, des tenues très colorées, une mariée très maquillée, des offrandes à foison sur la table ainsi qu’un cochon entier cuit.
On ne nous a malheureusement pas expliqué en quoi consistait la cérémonie. C’était assez court.
Assis en tailleur, tous dans le même sens, pieds nus, on nous a béni plusieurs fois, collé du riz sur le front, le prêtre a émis des sons incompréhensibles pour nous.
Puis nous avons déjeuné : du riz blanc, des nouilles aux légumes (épicées !!), le fameux cochon, du poulet etc .. beaucoup de fruits et quelques gâteaux.
Le cochon entier a été découpé par terre sur une espèce de nappe. Valait sans doute mieux pas voir cela avant de le manger, dixit Manon !
Un petit détail et pas des moindres : il s’avère que la maison dans laquelle a eu lieu cette cérémonie pourrait être notre future maison.
Gregg est en contact depuis plusieurs semaines avec Thierry, le propriétaire. C’est d’ailleurs par lui que nous avons été invités au mariage.
Thierry et sa femme quittent Bali fin octobre pour retourner en France. Leur maison se libère donc et ils sont prêts à la louer ! Cela ne pouvait pas mieux tomber !
Après le mariage, nous sommes retournés dans notre logement, à la Villa Perancis, où nous allons rester deux semaines.
Les deux premières nuits, nous sommes dans 2 bungalows séparés. Nous aurons par la suite une maison avec deux chambres et surtout une cuisine digne de ce nom, enfin !!! Mais normal, la villa est tenu par un Français !
Nous avons terminé notre journée par dîner dans un restaurant (Balila Beach Resort) isolé au milieu des palmiers, à se demander où on allait atterrir ! Lieu atypique, très cosy et délicieux.
Nous sommes à nouveau en pleine nature, réveillés par le chant des oiseaux mais pas que…. un voisin a la fâcheuse habitude de lancer sa musique boum-boum à fond les ballons dès 6h du matin !
Nous lisons, nous nous baignons, je fais l’école aux filles tant bien que mal, j’avoue qu’en ce moment, c’est très difficile !
Pendant ce temps, Gregg travaille et explore les environs à la recherche de bons restaurants, de bons plats à emporter, de bons magasins pour nos futurs achats alimentaires. Il en a profité pour faire un tour chez le coiffeur, 3€ la coupe !
La semaine qui a suivi n’a pas été simple avec les filles qui n’ont pas toujours été très conciliantes pour faire l’école, ce qui a quelque peu tendu un peu tout le monde surtout moi :)
J’ai enfin enfilé mon casque sur la tête et défié ma peur de conduire un scooter ! Hourra ! Ceci nous a permis de nous déplacer tous les 4 en même temps et de découvrir Amed. La circulation y étant fluide et les routes un peu plus larges que dans les villes où nous étions précédemment, je me suis sentie plutôt à l’aise. J’ai même pu prendre le raccourci (un chemin sinueux plein de cailloux) qui nous a fait gagner 10 bonnes minutes sur le trajet total.
Située entre mer et volcans, Amed est une bande de villages de pêcheurs de 14 km située dans le district d’Abang, dans la régence de Karangasem, sur la côte est de Bali. Le nom de la région Amed est tiré de l’un de ses sept villages. On est bien loin des rues animées de Kuta, des paysages luxueux de Sanur ou des rizières verdoyantes d’Ubud. Ici, la vie suit lentement son cours dans un cadre authentique dominé par des plages pittoresques de sable noir.
Amed est également connu pour ses coins de snorkeling et de plongée sous-marine.
Pour notre plus grand plaisir donc, nous avons enfilé nos superbes masques Décathlon et à deux pas du sable, nous avons pu passer quelques temps (voire quelques heures pour les filles) à observer de nombreux poissons et étoiles de mer.
La plongée sous-marine, ce sera pour une autre fois.
Bali c’est aussi les déchets ! Il y en a partout. Il n’y a pas de gestion des déchets comme chez nous. Ce côté-là de Bali est quasi inexistant sur les photos ou réseaux. Les plages sont rarement propres, et les rues n’en parlons pas !
Nous avons rencontré Laura, une Française qui vit à Bali depuis une dizaine d’années et qui a deux restaurants, notamment le Rimba Café où nous nous sommes régalés lors d’un déjeuner. Elle a une fille de 10 ans, Franco-Indonésienne, qui n’a malheureusement plus beaucoup de copines. En effet, à partir de 8 ans, elles ont quitté l’école pour aller, entre autres, vendre des bracelets sur la plage. Elle est donc bien contente d’en trouver deux nouvelles même si elle dit qu’on la quittera, nous aussi, un jour ou l’autre.
Nous avons quitté nos deux bungalows qui nous séparaient les nuits pour nous retrouver dans une maison avec deux chambres et une cuisine. Gregg a découvert les petites boutiques où acheter le nécessaire ainsi que le marché quotidien pour les fruits et légumes. Nous mangeons bien moins qu’en France, d’une part à cause de la chaleur, et d’autre part du fait d’avoir beaucoup moins de choix dans la nourriture. Nous sommes donc moins tentés et ce n’est pas plus mal !
Gregg a été invité à une séance de SPA avec le couple qui gère l’hôtel et 2 autres clients. Au pied des rizières et avec vue sur le mon Agung, pendant 2h il a alterné entre sauna, bain à température ambiante et baignoire remplie de glaçons. Xavier notre hôte avait également ramené des cristaux de menthe qu’il a réservé pour la fin. Effet assez curieux : une fois dilués dans l’eau et versés sur les pierres, la chaleur mentholée est tellement prenante que l’on en pleure et on frissonne de froid alors que le sauna est à 75°C.
Gregg est ravi car il se rend compte qu’ici à Bali, tout le monde semble tester des expériences un peu hors du commun ! Moi je vais me contenter du Qi Gong pour le moment :
Debout à 5h30 jeudi (12/10), au lever du soleil, Gregg et moi avons tenté pour la première fois une séance de Qi Gong : une gymnastique traditionnelle chinoise et une pratique de la respiration fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle et qui associe mouvements lents, exercices respiratoires et concentration. La séance a duré 1h30 et s’est terminée par de la méditation. Gregg s’est senti très fatigué ensuite (une bonne fatigue). Quant à moi, j’ai apprécié et y suis retournée ce matin même (14/10) mais cette fois-ci en bord de mer (toujours au lever du soleil, un régal !).
Hier (14/10), nous avons également rencontré Pierre marié à une Indonésienne. Ils ont une petite fille de 10 ans Shania (t-shirt noir) qui parle trois langues et s’est très bien entendue hier avec les filles. Elle avait une copine Canado-Indonésienne avec elle du même âge mais qui ne parle que anglais. On est en train d’étudier une solution pour que les filles apprennent l’anglais plus rapidement et puissent communiquer. Elles voient en effet peu de monde pour le moment, ce qui ne les aide pas dans leur pratique.
Et Gregg va définitivement revenir transformé, plus une goutte d’alcool ! A son grand désarroi il vient de découvrir que le whisky et le Ricard sont 3 fois plus chers qu’en France… Va falloir demander aux amis qui viennent nous rendre visite de penser à prendre l’apéro avec eux !!!
Mardi soir (17/10), cours de cuisine avec Astuti : nous avons appris à cuisiner du poulet satay. Ce sont des blancs de poulet mis sur des brochettes (et normalement cuites au barbecue, sur le charbon) accompagnés de sauce cacahuètes et de riz ou pommes de terre. Nous avons pris l’option pommes de terre pour changer du riz ! C’était délicieux. Après avoir fait revenir les cacahuètes (non salées) à la poêle, il faut retirer la peau, les écraser et ajouter quelques gouttes de citron vert, du sucre brun liquide (sucre naturel d’ici), un peu d’eau, du sel, de la sauce soja sucrée et bien écraser le tout jusqu’à en faire une pâte.
Mercredi (18/10), Thierry et Huguette nous ont emmenés avec trois de leurs amis à Virgin Beach, à une trentaine de kilomètres plus au Sud. C’est une superbe plage de sable blanc, nous y avons passé la journée. Les filles se sont éclatées dans les vagues ! Et nous nous sommes faits masser 1 heure pour 6 euros.
Sur la route du retour, nous avions vue sur de nombreuses rizières. Nous avons pu observer à quel point la pauvreté est présente à Bali. Les Balinais, pour beaucoup d’entre eux, n’ont pas le nécessaire pour se laver chez eux. On en voit souvent le long des routes qui se lavent dans des cours d’eau, au milieu des déchets et autres saletés. Puis quelques mètres plus loin, ce sont 4 ou 5 cochons morts allongés au bord de la route que l’on brûle au chalumeau pour en retirer les poils et que les Balinais mangeront par la suite lors des cérémonies de mariage entre autres. Ces cérémonies durent trois jours, on entend dans ces moments-là beaucoup de musique et de chanteurs qui, pour la plupart chantent faux ! C’est un régal pour les oreilles !
Faire l’école aux filles cette semaine a de nouveau été assez difficile. Nous avons hâte d’emménager dans la maison et de se poser, pour que l’on retrouve tous des repères et que l’on remette un cadre aux filles afin qu’elles se sentent un peu moins en vacances. Egalement le fait de manger au resto tous les jours midi et soir (ou prendre des plats à emporter) n’aide pas beaucoup… elles prennent l’habitude de manger ce qu’elles veulent et deviennent de plus en plus difficiles à gérer au moment des repas :(
Vendredi, nous avons revu nos amis qui nous avaient hébergés les deux premières nuits. Ils passaient quelques jours de vacances à Amed.
Puis, samedi après-midi (21/10) après avoir passé un peu de temps avec Laura (qui tient 2 des meilleurs restos d’Amed et qui nous a fait visiter sa maison ; sa fille a prêté quelques B.D. à Léonie et Manon), nous avons filé en scooter à Candidasa, à une trentaine de km au Sud.
Nous avons mis un peu plus d’une heure et cela n’a pas été une partie de plaisir pour moi qui suis partie avec un mal de gorge carabiné et un peu de fièvre (je pense avoir pris froid dans la voiture climatisée qui nous avait emmenés à Virgin Beach). Nous avons fait une pause sur le chemin devant l’entrée d’un magnifique temple, où nous avons pu passer un peu de temps avec des singes à qui nous avons distribués des gâteaux. C’était drôle, certains se battaient pour ne pas partager, comme les enfants finalement !
A Candidasa, nous avons logé dans une immense villa, absolument somptueuse, chez un couple de Français avec qui mes parents étaient amis dans leur jeunesse. Et là, on s’est dit « Ah oui ! Quelle chance nous avons !!! ». Nous avons été reçus comme des rois, avons dormi dans des chambres immenses avec vue sur un jardin arboré de gigantesques palmiers et d’une magnifique piscine d’une longueur de 25 mètres. Malheureusement pour Gregg, sa dernière soirée a été compromise : il a été pris de très fortes crampes à l’estomac et n’a pas pu savourer le dernier dîner. Après quelques heures de douleurs, il a fini par s’endormir et le lendemain matin, tout était rentré dans l’ordre.
Nous avons repris la route ce matin, avons fait nos valises et avons enfin emménagé dans notre maison !
Lundi 23/10, à peine rentrés de Candidasa, nous avons refait nos valises, cette fois-ci pour la dernière fois !!! Nous allons enfin pouvoir ranger nos affaires et ne plus vivre dans nos valises ouvertes.
Thierry, notre propriétaire, est venu en voiture nous aider à déménager et nous avons suivi en scooter. Il était là avec sa femme Huguette et leur amie Emilie pour nous aider à décharger. Ils ont quitté la maison quelques heures après pour rentrer en France. Nous avons été très bien accueillis et nous sommes très bien entendus avec eux. La maison fait 140 m², a deux grandes chambres dont une à l’étage avec un très grand balcon sur lequel Gregg a pu installer son bureau pour travailler. Il surplombe le jardin arboré de nombreux bougainvilliers, palmiers et d’une belle piscine. Nous entendons les coqs du voisin tôt le matin mais on s’y fait vite. Notre voisin, Dillon, est le tatoueur le plus réputé d’Amed et éleveur de coqs de combat, il fait un peu peur mais parait-il est très sympa et protecteur ! Le coq ici est un animal très respecté dans les maisons, limite comme un autre enfant dans la famille, même s’ils finissent souvent par les utiliser lors des combats. Ce n’est par ailleurs pas quelque chose que j’ai envie d’aller voir.
Nous avons un jardinier Wayan, et sa femme, Komang, fait le ménage ici deux à trois fois par semaine.
Komang nous fait donc le ménage et on a découvert qu’il était interdit de faire quoi que ce soit ! Ici à Bali, si tu te mets à passer la serpillère, c’est que tu enlèves du travail aux locaux et c’est très mal vu ! Même changer une ampoule, on nous a prévenu d’être très discret si on veut bricoler. Après, le ménage va nous coûter environ 45€/mois pour 2 à 3 passages de 2h chacun par semaine, donc on ne va pas se priver non plus :-)
Quant à Wayan, il vient tous les jours pour ramasser les feuilles mortes, tailler les plantes/arbres, arroser le jardin, traiter la piscine. Et il est à la charge du proprio (1 à 2h par jour, week-end compris, pour 90€/mois). On a appris d’ailleurs que le salaire moyen ici est de 100€ par mois.
On a remarqué, et encore plus maintenant que l’on est installé, que les Indonésiens n’ont vraiment aucune gestion de la consommation des biens qui nous sont si chers à nous en Europe : les déchets, l’eau, l’électricité etc. Ils ne font attention à rien mais ne sont pas élevés en ce sens, donc ceci explique ce grand manque de vigilance.
Ne voulant pas faire comme les Indonésiens et jeter nos déchets dans la nature, nous avons à l’arrière de notre jardin 2 gros socles en béton dans lesquels nous déposons les épluchures + autres déchets secs (compost), et un autre dans lequel nous déposons tout le reste que l’on brûle (cela va du sac plastique, au bout de tissu, en passant par des chaussures ou autres blocs en polystyrène….). Imaginez-vous chez vous à ne pouvoir « se faire enlever » que le verre et les matières organiques ! Tout le reste, soit vous le jetez littéralement par votre balcon dans la nature, soit vous le brûlez au fond de votre jardin !
Nous n’avons malheureusement pas d’autre choix que de faire comme cela, et nous allons essayer d’éviter d’acheter le plus de plastique possible, mais ici, c’est très difficile voire impossible de ne pas tomber dessus. Encore hier il a fallu brûler un spray anti-moustiques, un tube de dentifrice et un vieux déodorant, je vous laisse imaginer la couleur de la fumée… c’est assez hallucinant et je pense que pour le moment c’est le point qui nous affecte le plus :-(
Léonie et Manon ont eu quelques plaques rouges sur la peau et de nombreux picotements après avoir passé une grande partie du temps dans la piscine. Vu la chaleur et la température de l’eau, on s’est vite rendu compte de la quantité de chlore nécessaire pour que l’eau reste aussi claire ! On a donc demandé à Wayan de ne mettre le chlore que le soir afin que celui-ci se dissolve pendant la nuit et qu’on ait le temps de se baigner sans craindre ce genre d’effets. Mais là encore, côté écologie (et je ne vous parle pas des litres d’eau lorsqu’il arrose le jardin), on fait un bond en arrière…
Nous sommes allés faire nos courses sur le marché local d’Amed, avec Komang qui est une fervente négociatrice ! C’est top car en plus du ménage, elle nous propose de nous emmener faire nos courses de temps en temps, et aussi de nous montrer comment cuisiner certains plats !
Bref elle savait très bien où nous emmener, connaissant les prix (il faut diviser par 3 ou 4 les prix au kilo français), les marchandes (il n’y a que des femmes), la qualité des aliments etc. On s’est cru pendant un moment dans les souks de Marrakech. Nous avons pu acheter de nombreux fruits et légumes, de l’huile de coco, des cacahuètes (locales) et elle nous a fait acheter quelques nouveaux aliments que l’on ne connaissait pas. Je n’ai pas forcément retenu tous les noms.
La patate douce ici est blanche et a à peu près le même goût que celle que nous connaissons en France.
Nous avons trouvé des petites aubergines vertes (il y en avait aussi des violettes).
Nous avons acheté du « snake fruit », fruit tropical de Bali, comme son nom l’indique sa peau ressemble à celle du serpent. Il fait penser un peu à la pomme quand on le croque.
Komang est venue passer une heure à la maison et m’a aidé à cuisiner quelques plats avec les légumes que nous avions achetés car je ne me voyais pas faire une ratatouille avec les légumes du coin. Je l’ai donc vu préparer le maïs (et non pas du Bonduel !), le mélanger aux aubergines, y ajouter quelques tomates et pas mal d’épices (curcuma, paprika et curry), cuire le riz (qu’il faut ici rincer en amont) etc. Elle a aussi préparé un curry d’aubergines, pommes de terre avec du lait de coco. Pour le lait de coco, elle est venue avec quelques morceaux de coco, sa râpe et m’a montré comment en faire : tout simplement râper la coco, la presser dans de l’eau et en extraire le « jus ». Je suis contente car les filles ont beaucoup aimé le plat de maïs/aubergines, cela leur a fait manger des légumes ! Elles se sont même mises à compter les edadame (fèves) dans leurs assiettes pour être sûres d’avoir la même quantité ! On aura tout vu !
Donc pour conclure sur ces premiers jours dans notre nouveau « chez nous », on est très content de la maison, on est très bien entouré par notre « staff » et on peut enfin cuisiner dans une vraie cuisine ! On va essayer d’être un peu moins regardant sur quelques notions écologiques et prendre petit à petit nos marques dans ce coin de Bali qui commence à beaucoup nous plaire !
27/10 La semaine aura été assez calme. Nous prenons nos marques dans la maison petit à petit. Les filles ont pu inviter Shania et Iluh à se baigner et passer l’après-midi ensemble. Elles n’ont pas de piscine et sont donc bien contentes de pouvoir profiter de la nôtre.
Faire l’école à la maison n’étant pas facile, nous essayons différentes méthodes au fur et à mesure du temps qui passe. Afin de diminuer la tension et les disputes, depuis quelques jours, nous avons demandé aux filles de travailler en totale autonomie, et elles aiment bien cela. Nous leur notons les leçons et les exercices qu’elles doivent faire et leur demandons de le faire dans le temps imparti. Alors la première fois, on leur avait dit qu’elles pouvaient faire des pauses quand elles le souhaitaient à partir du moment où le travail était fait en fin de journée. Bon, c’était une erreur : la piscine avait tendance à les voir plus souvent que leurs livres ! et les batailles de chaussettes n’en finissaient pas ! La fois suivante, on a fait à peu près comme à l’école : 1h30 de travail, une récréation de 20 minutes puis à nouveau 1h30 de travail. Cette solution était bien plus adaptée. Nous l’avons fait une fois, nous allons recommencer la semaine prochaine.
Notre voisine Sheila nous a montré le chemin pour aller à la plage à pied, environ 20 minutes. Elle y va presque tous les jours, en fin d’après-midi et revient juste avant la tombée de la nuit. Nous allons nous aussi essayer de transformer cette sortie en routine quotidienne afin de sortir un peu de la maison. L’eau de la mer est par ailleurs très bonne et il y est très agréable d’y nager et prendre du temps.
La deuxième fois qu’on y est allé, il avait dû y avoir une cérémonie car le chemin était jonché de plastiques en tous genres, surtout des verres d’eau à usage unique ! Heureusement, quelques jours après, ils avaient été ramassés et mêmes brûlés. Nous pouvions apercevoir des tas de cendres sur les côtés de la route.
Léonie a joué la top model au café Galanga de notre copine Laura, le temps pour le photographe de la prendre en photo avec un bon plat de pâtes pour enfants. Laura mettait à jour son site internet et nous a proposé de jouer la famille model en échange d’un bon déjeuner offert ! C’est vraiment une chance d’avoir rencontré Laura car elle est de très bons conseils. Elle est arrivée à Amed il y a 15 ans et a vu l’évolution du village, on apprend beaucoup d’elle et je pense qu’elle va pouvoir facilement nous faire rencontrer du monde !
Lundi 30/10, Léonie, Manon et leur copine Shania ont pris un cours de natation d’une heure avec un prof Belge dont on a eu les coordonnées par Pierre, le papa de Shania. Il a chez lui une piscine d’une vingtaine de mètres et il est ancien champion de natation. Il habite à Bali depuis une quinzaine d’années et est également propriétaire d’un centre de plongée. Les filles étaient ravies de faire du sport et ont hâte de recommencer même si nous n’avons pour le moment pas d’autre cours de prévu, mais Birger est prêt à les prendre à nouveau.
31/10 Moi qui pensais, à l’autre bout du monde, passer à travers cette fête commerciale d’Halloween, et bien non ! Pas le signe d’un seul fantôme dans les vitrines ni même une toile d’araignée, mais nos filles adorant cette fête, nous n’y avons pas échappé et c’est avec plaisir qu’elles ont retrouvé les enfants de Laura et quelques autres au Rimba Café. Elles se sont données à cœur joie de décorer des biscuits, creuser des citrouilles, se maquiller, colorier, et manger des bonbons (même les bonbons dans les sachets, aussi petits soient-ils (les nounours en gélatine pour ceux qui connaissent) sont emballés dans des sachets plastifiés individuels, c’est fou !). C’était chouette de les voir s’amuser !
Le soir, nous sommes allés au restaurant fêter mon anniversaire, sans bougies certes, mais bien entourés. Komang, Wayan et Sheila se sont joints à nous. Il est très rare pour des Indonésiens d’aller au restaurant, ils étaient donc ravis de manger des pâtes italiennes et une pizza : eux aussi, n’en peuvent plus du riz qu’ils mangent matin, midi et soir.