Novembre 2024

Début novembre, notre amie italienne Darinka nous a invités à son anniversaire dans une maison qu’elle avait louée. Nous étions une vingtaine. Soirée déguisée, ça faisait longtemps! Sur le thème mexicain « Los dias de los muertos », quelques jours après Halloween, on reste presque dans le même thème. Nous avons retrouvé des amis du pickelball et avons passé une excellente soirée.

Ce qui est bien à Bali du fait de l’extrême sentiment de sécurité qui y règne, c’est que nous pouvons désormais laisser les filles quelques heures toutes seules. De plus, elles sont maintenant plus grandes et nous leur faisons confiance. Elles ont un téléphone pour nous appeler en cas d’urgence. Si c’est le week-end, nous les laissons regarder un film et si c’est en semaine, elles n’ont pas accès aux écrans, alors elles se couchent et lisent.

Sylviane et Richard, des amis de France mais qui vivent à Candidasa une bonne partie de l’année, sont venus nous rendre visite au début du mois et nous ont apporté un magnifique régime de bananes. Les bananes étaient vertes et en quelques jours, elles ont changé de couleurs, c’était impressionnant. Elles étaient vraiment délicieuses.

Les filles ont eu le plaisir de retourner au refuge pour chiens faire la connaissance de Lila, qui a mis bas de 3 chiots. Elles auront la responsabilité de s’en occuper pendant les 3 premiers mois de leur vie jusqu’à ce qu’ils partent pour l’adoption. Nous y retournerons donc régulièrement ces prochaines semaines.

Samedi 09/11 au soir, nous avons accueilli avec joie Antoine et Véronique, mes beaux-parents, que nous n’avions bien sûr pas vus depuis notre départ. Greg qui était dans le sud depuis quelques jours est allé les chercher à l’aéroport, accompagné d’un chauffeur. Ils sont arrivés un peu fatigués mais sans trop de peine face au décalage horaire.
Leurs valises étaient pleines à craquer de jeux, cadeaux pour les filles, quelques vêtements, du chocolat, des bonbons et surtout 5 kilos de fromage !

Nous sommes restés à Amed les premiers jours afin de leur montrer notre coin et leur partager notre quotidien : visite du temple Tirta Gangga, Taman Ujung, le marché d’Amlapura et les quelques bons restos d’Amed.
Greg s’est levé aux aurores avec son papa pour aller pêcher mais ils sont malheureusement rentrés les mains vides.
Avec Véronique, nous avons pris un cours de cuisine et avons concocté de bons plats indonésiens que nous avons dégustés le soir tous ensemble, c’était délicieux : brochettes de poulet sauce cacahuètes, haricots verts / noix de coco, tempe caramélisé, et riz.

Le 13/11, nous avons commencé notre périple par Ubud et sa région.
Notre hôtel était situé un peu au nord de la ville au milieu des rizières. Très confortable, 3 chambres pour nous 6, une piscine. Pour les repas (excepté le petit déjeuner), nous devions presque à chaque fois retraversé Ubud.
Greg et Antoine ont pris le volant à tour de rôle et ont conduits comme des chefs. Avec Véronique, à plusieurs reprises, on a bien cru que notre coeur allait lâcher tellement les routes peuvent parfois être très étroites, avec des trous de chaque côté… On s’est retrouvé à plusieurs reprises dans des culs-de-sac devant faire marche arrière.
Pour rejoindre l’hôtel, un seul chemin est accessible, et il est si étroit que deux voitures ne peuvent pas s’y croiser. Y aller, c’est une chose, mais en repartir c’en est une autre : y aller en marche arrière ! Les Balinais ne font malheureusement pas souvent preuve de logique !

Au moment où nous avons quitté Amed, les routes et rues étaient toutes décorées de penjors (symbole de prospérité) et c’était également le cas à Ubud. Nous n’avions jamais vu Ubud aussi grandement décorée, et nous n’avons jamais su à quelle occasion faisaient référence ces immenses décorations (aucune information, nulle part), mais je pense à la pleine lune que les balinais célèbrent.

Nous avons visité le palais d’Ubud, complexe de bâtiments historiques et royaux. Résidence officielle de la famille royale d’Ubud, le Puri Saren Agung fut construit pour la première fois en 1640. Pour la visite, le port du sarong et d’une veste à manches longues est obligatoire ! C’est vrai qu’on avait un peu froid ! On y trouve un beau jardin au bassin recouvert de fleurs de lotus. Plusieurs statues représentant Dewi Saraswati, déesse de la sagesse et des arts, se dressent le long de l’allée autour du bassin.

Nous avons ensuite pris un bol d’air et nous sommes rafraîchis dans le magnifique restaurant Bebek Tepi Sawah (renommé pour son canard), où nous avions déjà eu l’occasion d’aller une fois.

Ubud est entourée de cascades, donc passage obligé à Kanto Lampo Waterfall où les chutes sont magnifiques mais où malheureusement nous n’avons pas pu profiter pleinement du spectable. Je n’ai pas voulu y mettre les pieds ne supportant pas trop la foule et encore moins celle nourrie aux hormones Instagram. Comme presque partout dans Bali, les gens sont à peine arrivés sur les lieux qu’ils sortent leurs téléphones et font la queue parfois pendant une heure pour pouvoir prendre LA photo (en fait les photos) qui sera par la suite postée sur les réseaux sociaux. Il y a même très souvent un indonésien ou deux présents qui jouent le rôle de photographe. C’est malheureux mais c’est la triste réalité. Les filles et Greg ont tout de même réussi à s’y rafraîchir, bravant la foule.

Le soir, nous sommes allés au Pura Dalem, l’un des temples hindous de la ville où nous avons assisté à un spectacle de danse Barong & Rangda. La danse Barong est une danse traditionnelle balinaise qui met en scène l’éternel combat entre le bien et le mal. Barong, une créature mythique ressemblant à un lion, symbolise la bonté, la santé et la prospérité, tandis que Rangda, une reine démoniaque, représente le chaos et les ténèbres. Les costumes et maquillages sont d’une splendeur remarquable, riches en couleurs vives.

Le vendredi 15/11 au matin, nous avons arpenté les rizières de Tegallagang sous une chaleur et une humiditité fracassantes. Situées à 10 km au nord d’Ubud et perchées à 600 mètres d’altitude, ces rizières en terrasse offrent une vue panoramique à couper le souffle. Entre les canaux d’irrigation et les escaliers, elles sont ombragées par de nombreux cocotiers.

Après un bon déjeuner suivi d’un passage incontournable par la piscine, nous sommes partis découvrir les sources sacrées de Tirta Empul, un temple de purification emblématique de Bali. Depuis plus d’un millier d’années, les hindouistes balinais sont attirés par ce lieu, dont les sources sacrées aux propriétés curatives ont été créées par le dieu Indra. Cette tradition, presque inchangée, se poursuit aujourd’hui, et en dehors des croyants, des touristes du monde entier viennent aussi à cet endroit pour admirer la beauté des lieux et se baigner dans les eaux rafraichissantes et bénies.

Le lendemain, nous nous sommes arrêtés au parc Blossom Garden et au magnifique temple Pura Ulun Danu Bratan. Nous étions déjà allés sur ces lieux avec mes parents en juin. Malheureusement pour cette fois-ci, nous avons eu un temps épouvantable et avons perdu 20°C en l’espace de quelques minutes. En milieu d’après-midi, nous avons repris la voiture pour aller nous reposer à l’hôtel au sec.

Nous avons repris la route en direction de chez nous et nous sommes arrêtés deux nuits chez Sylviane et Richard qui nous ont accueillis comme des rois. En chemin, nous avons visité le village ancestral de Tenganan, connu pour être le plus ancien village de Bali. C’est un lieu de traditions encore peu fréquenté qui nous a offert une bouffée d’air pur et de sérénité. Ce village abrite une communauté de Bali Aga, un peuple animiste qui descend des populations originelles de Bali. Le village Tenganan vivait encore en totale autarcie il y a 40 ans car il était complètement isolé jusqu’aux années 1970. Le tourisme et les constructions des routes ont évidemment changé son fonctionnement. Cependant, les maisons et commerces sont restés intactes et l’ambiance paisible qui s’y dégage mérite le déplacement. La balade y est très agréable car le village est envahi de verdure et les Balinais qui y résident sont particulièrement chaleureux. Tenganan est encerclé par une fortification et comprend trois larges rues pavées bordées de maisons qui se font face. Les villageois sont environ 350 et forment le « Desa Tenganan Pegringsingan ». Ils disent descendre du dieu Indra et tiennent à la préservation de leurs coutumes !

Dans ce village, vivent de nombreux artistes qui vendent leurs œuvres. Une des spécialités du village : un bambou sur lequel est peint l’histoire illustrée du Ramayana. On y trouve également de discrètes boutiques qui exposent du textile (sarongs) et de la vannerie confectionnés sur place. Les habitants perpétuent une tradition, la fabrication du double ikat (Kamben Geringsing), une technique de teinture textile très particulière. Le double ikat n’est tissé que dans le village de Tenganan et ces tissus ont une haute signification spirituelle. Ils sont précieux car ils sont censés avoir des pouvoirs magiques et ils sont portés pour des cérémonies spécifiques. Certains arbres sont sculptés !

De surprenants coq peints de couleurs vives destinés aux combats, trônent sur la place principale du village.

Le 20/11, nous étions rentrés à la maison pour faire une pause. Les filles ont ouvert des cadeaux rapportés par leurs grands-parents, j’ai pu faire un peu de pickelball (de nouveaux terrains ont été construits), les filles sont allées à la boxe et nous avons aussi travaillé.

Deux jours après, nous reprenions la voiture puis le bateau pour l’île de Nusa Lembongan.

Dans le premier hôtel que Véronique avait réservé, malheureusement, la climatisation ne fonctionnait pas dans 2 des 3 chambres. Il faisait vraiment une chaleur étouffante et il était impossible de dormir sans. Après une négociation avec l’hôte, qui insistait pour que nous payions la première nuit et qui, bien sûr, n’était pas ravi, nous lui avons finalement donné 200 000 Roupies (environ 12 €). En échange, il nous a demandé de ne pas laisser de commentaire négatif sur le site de réservation. Bien sûr, nous n’avions pas l’intention de le faire, mais nous lui avons vivement recommandé de faire réparer la climatisation, car d’autres clients pourraient se montrer moins compréhensifs que nous. Nous avons trouvé un autre hôtel, beaucoup plus spacieux et confortable, situé à quelques pas dans la même rue et tout près de la plage.

En louant des scooters pour quelques jours, nous avons pu explorer l’île bien plus en profondeur qu’au cours de notre précédente visite en août. C’était très sympa de la voir sous un autre angle et de partir un peu à l’aventure. Dans l’ensemble, les routes étaient de bonne qualité, mais il fallait rester très vigilant, car un trou (des trous !) pouvait toujours se trouver sur notre chemin ! D’un côté, se trouvaient de magnifiques plages de sable fin, et de l’autre, sur plusieurs kilomètres parcourus des déchetteries à ciel ouvert ! Ce n’est pas souvent que l’on en voit, mais à chaque fois, ça nous surprend !

Lundi 25/11, nous sommes partis à Nusa Penida où nous avons eu la chance de retourner nager avec les raies, les tortues et les poissons.

Nous y avons découvert le temple de Goa Giri Putri, niché à l’intérieur d’une grotte impressionnante. En bord de route, il a fallu louer un sarong avant de gravir près d’une centaine de marches typiquement balinaises — et quand je dis « balinaises », je veux dire que leur hauteur varie énormément, certaines étant particulièrement hautes ! Après un don et une brève cérémonie de purification, nous étions prêts à entrer dans le temple, une tâche loin d’être aisée : l’accès se fait presque à quatre pattes par un étroit passage de quelques mètres. Mieux vaut ne pas être claustrophobe ! Une fois ce passage franchi, nous avons débouché dans la grotte où se succèdent différents temples. Quelques chauves-souris virevoltaient au-dessus de nos têtes. Nous espérions y trouver un peu de fraîcheur, mais c’était tout le contraire : l’humidité y était encore plus oppressante.

Nous avons ensuite roulé quelques heures grimpant dans les hauteurs de l’île. En chemin, nous avons traversé de jolis villages, avons fait des pauses lorsque la pluie devenait trop intense, et visité un dernier temple dans un village paisible.

Le 27/11, nous avons repris le bateau pour le port de Sanur situé au sud de Bali, puis avons pris un taxi pour l’extrême sud : Uluwatu. Véronique avait réservé une maison avec 3 chambres et petite piscine pour se rafraîchir, nous avons passé les 2 derniers jours ensemble dans cette maison.

Uluwatu est situé à la pointe de la péninsule de Bukit à Bali. Ulu signifie « fin des terres » et Watu se traduit par « rochers », Uluwatu porte bien son nom puisque cette région, à l’extrême sud de l’île, est encerclée par de hautes falaises qui tombent à pic dans l’océan Indien.
La côte Ouest de la péninsule est particulièrement appréciée des surfeurs.
La partie Est abrite principalement Nusa Dua qui se résume à des villas de luxe et des plages de sable blanc. Les routes sont incroyablement propres et en parfait état, nous avons roulé le long de nombreux hôtels grand luxe.

Le 29/11 au matin, dernier jour pour Antoine et Véronique, nous devions partir tôt de notre côté car Léonie avait un rendez-vous à l’hôpital avec un endocrinologue pour une consultation concernant son traitement pour son hypothyroïdie. Nous avons profité de la suite de la journée pour aller au cinéma voir un Disney.

Merci à mes chers beaux-parents d’être venus nous voir de si loin, merci pour tous ces plaisirs gustatifs que vous nous avez rapportés de France, et pour votre générosité. Ces 3 semaines ont été très agréables, nous avons découvert plein de nouveaux endroits que nous ne connaissions pas et nous étions ravis de partager avec vous notre quotidien balinais.

Greg a réussi à vendre son scooter électrique après un an d’utilisation ; il s’est rendu compte que pour les grandes distances (qu’il sera certainement amené à parcourir davantage), l’électrique n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique. Et avec cette vente, il a pu se racheter un autre scooter. Quant à moi, pour 12 €, j’ai pu faire regonfler mes pneus, changer mes phares et faire réparer un clignotant, auprès d’un mécanicien torse nu, la clope au bec et en tongs. Rien de plus normal.

Les chiots ont bien grandi, et sont toujours aussi adorables.. Les filles ont pleinement profité de leurs grands-parents durant ce mois de novembre. Véronique a pu les faire travailler un peu, et elles ont repris l’école à la maison dès le lendemain. Quant à nos autres occupations, avec la pluie qui tombe désormais quotidiennement, nous nous sommes lancés dans un nouveau puzzle, cette fois-ci de 1500 pièces.

La suite au prochain épisode