MAI 2024
La première partie du mois de mai a été calme.
Pickelball quotidien et Greg a même organisé un tournoi qu’il a par ailleurs gagné !
Je donne des cours de FLE (Français Langue Etrangère) en ligne depuis quelques semaines maintenant, mais n’ai qu’une elève régulière pour le moment. Cela me plaît beaucoup. Ces derniers jours, j’ai de nouveaux élèves qui m’ont contactée pour des cours d’essai, j’espère donc que cela se concrétisera par des cours réguliers.
Greg est bien occupé avec la création du site internet de notre copine italienne.
Mi-mai, je suis allée près de Lovina dans le nord de Bali me retirer du monde pendant 4 jours. J’ai participé à une retraite méditative dans un magnifique temple bouddhiste et monastère : Brahma Vihara Arama Buddhist Monastery.
J’ai fait le trajet de 3h dans une voiture non climatisée (cela m’a mis dans le bain direct pour prendre sur moi !) avec Birgit (Autrichienne, restauratrice, sonothérapeuthe et qui vit à Bali depuis 20 ans), deux amis du pickelball, Larry (Anglais) et Sol (Argentine), et Nora (Hongroise et assistante personnelle de stars de cinéma).
Cette retraite était organisée par Jem, un Anglais qui vit à Bali depuis de nombreuses années et Bjorn, un Norvégien qui se fait par ailleurs appelé Vasudev, de son nom spirituel. Nous étions plus d’une vingtaine, des 4 coins du monde, de tout âge, majoritairement des femmes. J’ai partagé une chambre très sommaire, avec Micheline d’un certain âge, adorable Parisienne, qui a tout plaqué il y a 5 ans pour venir vivre à Ubud. C’était sa dixième retraite dans ce temple. D’autres étaient débutants, comme moi. J’ai beaucoup aimé ces 4 jours, loin du tumulte et coupée du monde.
Après avoir été accueillis, fait un peu connaissance avec les gens et dîné, nous nous sommes murés dans le silence pendant 48 heures. Au programme, entre 4 et 5 méditations de 45 minutes par jour : entre chacune d’elle, des pauses toujours dans le silence et seuls. Nous n’avions pas le droit de communiquer, ni de se regarder pendant ce temps de repli sur soi. Les activités annexes pouvaient être la lecture et l’écriture. Cette dernière était fortement recommandée. Nous avions donc tous apporté un carnet et un stylo, et avons passé pas mal de temps à coucher sur le papier tout ce qui pouvait nous passer par la tête.
Le dimanche avant le déjeuner, nous avons rompu le silence afin d’échanger sur nos impressions et nos ressentis durant ces moments de silence. C’était très intéressant, j’ai aimé écouté les autres. Puis, le silence a été rompu une bonne fois pour toute en début d’après-midi ce même jour, où nous nous sommes rendus à des sources d’eau chaude et où on a pu s’offrir une glace ! On était bien content de cette touche sucrée ! Nous avons mangé la même chose à tous les repas pendant ces 4 jours : riz/nouilles, concombres, tomates, salade, oeufs durs, aubergines fries ou omelettes, pastèque et papaye. C’était assez bon.
J’ai eu la chance de découvrir les chants Kirtan grâce à Jem et Vasudev (tous les deux chanteurs et joueurs de guitare). Le chant Kirtan est une pratique profondément inspirante qui prend la forme d’un ensemble de mantras mélodieux. Il calme l’esprit, aide à dénouer les tensions indésirables et à trouver une liberté intérieure. Le Kirtan se chante en sanskrit (langue indo-européenne), une langue révélée par les sages des temps anciens comme le langage du cœur. Ces chants sont à la fois doux, joyeux et puissants. Ils créent une atmosphère extrêmement réconfortante et chaleureuse. J’ai adoré ces moments.
Le retour à la maison a été un peu rude mais je me suis vite remise dans le bain !
Autrement, dans les nouvelles du mois, nous allons déménager. Nous quittons notre magnifique villa pour une maison beaucoup plus petite et surtout moitié moins chère. En effet, cette villa a un coût excessif et nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous avons donc pris la sage décision de vivre plus simplement (après tout, nous n’avons pas besoin de grand chose, encore moins ici !). Il est très rare de trouver des maisons à 3 chambres, nous avons donc sauté sur l’occasion. De plus, elle vient d’être construite, personne n’y a jamais habité. Elle dispose de 3 chambres, d’une cuisine, et d’un jardin. Les filles auront chacune leur intimité. Manon a hâte d’avoir une « vraie » chambre. Tout le monde aura sa salle de bain. Il n’y a ni salon, ni pièce commune, ni piscine. C’est évidemment cette dernière qui fait que les prix des loyers à Bali sont excessifs. Nous sommes plutôt contents de ce futur changement même si, en ce qui me concerne, j’appréhende un peu de vivre dans plus petit. Nous vivrons différemment et nous nous adapterons. Quant à la piscine qui nous manquera sans doute un peu, Manon a dit -je cite – « je prendrai des douches ! » et Léonie a dit « Maman, tu n’as pas remarqué, mais en ce moment je lis beaucoup plus que je ne me baigne alors cela ne me dérange pas ! ». Toujours est-il que les propriétaires de cette maison ont un café dans la rue où ils sont justement en train de construire une piscine et nous y serons les bienvenus. De plus, la mer n’est pas loin et beaucoup d’hôtels ont des piscines. Quelques autres avantages : nous nous rapprocherons du centre d’Amed où nous pourrons davantage marcher, nous serons également proches du pickelball et de l’école où les filles pourront aller à pied.
Lundi 20/05, nous avons invité à la maison Wayan, Komang et leur famille pour déguster des pizzas. Ils n’en mangent jamais, et on souhaitait profiter d’eux avant de déménager.
Hier, j’ai eu la mauvaise idée d’aller déposer un colis en passant par une route très fréquentée alors que j’étais à pied avec les filles et la chienne. Au moment de repartir, alors que Léonie tenait la chienne, cette dernière a tiré sur la laisse qui a échappé des mains de Léonie. Elle est allée sur la route et s’est fait taper par une voiture sous nos yeux. Nous avons eu très peur et par chance, la chienne s’en est bien sortie. J’ai bien cru qu’elle allait mourir. Léonie a fondu en larmes, Manon s’est renfermée et moi, j’étais sous le choc. La chienne s’est vite cachée sous un abri, tremblante comme une feuille pendant une bonne heure. Elle boîtait et ne pouvait plus poser la patte au sol. J’ai appelé Wayan à la rescousse qui est gentiment venu nous chercher avec sa voiture. Le vétérinaire est ensuite arrivé à la maison, l’a examinée à la vitesse de l’éclair, et nous a dit que rien n’était cassé ! Ouf ! Après lui avoir injecté un calmant, il est reparti. La chienne a vite retrouvé ses esprits et Dieu merci, elle est aujourd’hui en forme. Plus de peur que de mal !
Et en ce 23 mai, à l’heure où je vous écris, mes parents sont dans l’avion et seront parmi nous dans quelques heures ! Nous sommes très heureux de leur visite et avons hâte de les embrasser.
Après quelques jours pour se remettre du décalage horaire, nous sommes partis avec les parents à Sidemen, à 1h30 à l’Est d’Amed.
Lundi 26/05, premier arrêt au temple Besakih où nous nous sommes parés d’un sarong (obligatoire) pour une visite guidée d’une heure. Nous avons appris plein de choses sur les croyances et les divinités hindouistes. Le temple de Besakih est le plus grand et le sanctuaire hindou le plus sacré de Bali. Communément appelé « temple mère » ou Pura Besakih, il se trouve dans la partie nord de l’île. Il joue un rôle très important dans la culture hindoue balinaise. C’est le principal centre spirituel des habitants de l’île, qui y viennent régulièrement en pèlerinage.
L’histoire du temple de Besakih remonte à plus de mille ans et l’édifice date de 1340. Érigé près du mont Agung , il fut très souvent exposé aux tremblements de terre et aux éruptions volcaniques, dont le séisme meurtrier de 1917. La coulée de lave de 1963 passa juste à proximité du temple et l’épargna de la destruction. Les locaux considèrent cet événement comme un miracle divin et un signe de grâce envoyé par les Dieux.
Cette visite nous a coûté assez chère par rapport à d’autres que nous avons pu faire. 6 entrées (620k), le guide (100k), les offrandes (69k), les prières (600k) et le parking (10k) = 1400k soit 80 euros. Cela revient à environ 13€ par personne, ce qui n’est rien pour nous Européens mais beaucoup pour les Balinais.
En effet, nous nous sommes faits alpaguer dès notre arrivée par des femmes voulant nous faire payer le prix cher pour des bouts de tissus ou encore des offrandes. Nous avons pu refuser les morceaux de tissu mais pas les offrandes, qui sont une façon « obligatoire » de participer financièrement à l’entretien du temps.
La visite était très intéressante, nous avons appris beaucoup sur les tours merus qui sont des pagodes au nombre différent de toits de chaume. Ces tours symbolisent la montagne cosmique Mahameru et est le siège des hauts dieux hindouss. Différents meru peuvent être dédiés à plusieurs dieux ou à certains uniquement ou encore à des montagnes. Les toits de merus sont soit 3, 5, 7, 9, 11 niveaux car ces chiffres sont considérés sacrés à Bali. L’importance d’un temple à Bali peut ainsi être déterminé par la hauteur de son plus haut meru.
Le guide nous a aussi emmenés prier, et c’est à ce moment-là que nous avons déposé les offrandes achetées à l’entrée, et que nous avons également fait un don aux prêtres qui nous ont bénis.
En échange, nous avons chacun reçu le Tridatu, le bracelet balinais de protection : il est composé de 3 fils de couleurs rouge, noir et blanc. Il incarne les 3 manifestations principales de Dieu : Brahma le créateur est représenté par le rouge et évoque la créativité et bravoure, le blanc est pour Shiva le destructeur et éveille la bonté d’esprit et Visnu pour le noir qui est synonyme de pouvoir et de protection des mauvais esprits. Le Tridatu imprègne les aspects fondamentaux du cercle de vie Balinais hindou : naissance, vie et mort.
Nous avons déjeuné dans un très joli restaurant fait de bambous (le Camaya) surplombant les rizières, puis nous avons passé le reste de la journée à la Villa Uma Ayu : piscine, jeux de cartes, Uno, etc… Cette villa est entourée de très beaux bassins parsemés de plantes aquatiques comme les nénuphars.
Le lendemain (mardi 27/05), nous avons eu la chance de participer à une activité artisanale, ludique, éducative et très intéressante, qui nous a permis de repartir avec un souvenir personnalisé. Pour 300k soit environ 17€ par personne, nous avons fabriqué une bague en argent en suivant chaque étape, depuis la fonte de l’argent jusqu’à la mise au doigt. Nous avons adoré partager ce moment ensemble, si amusant.
Ensuite, nous sommes allés marcher 2 heures dans les rizières de Sidemen, en suivant autant qu’on le pouvait les panneaux « rice trekking ». Alors soit il en manquait un en chemin, soit nous ne l’avons pas vu, car nous nous sommes égarés un moment. Cela nous a permis de nous retrouver réellement en pleine nature au milieu des champs de piments et des rizières. Nous avons croisé quelques travailleurs pour la construction d’un hôtel ou encore des femmes ramassant des piments. Aucun touriste, c’était parfait.
Mardi 28/05, direction Gembleng Waterfall avec ses bassins naturels où les filles ont pu se rafraîchir puis déjeuner indien avant de rentrer à la maison.
Nous avons profité du confort de la maison les derniers jours de mai (massage, piscine, jeux…) avant le déménagement. Les filles sont retournées à l’école et ont passé leur neuvième évaluation (oui, malgré les apparences, elles ne sont pas en vacances, et nous non plus !). Chacun accomplit son travail journalier : Greg et ses sites internet ; quant à moi je développe mes cours de français en ligne par une demande croissante d’élèves situés aux 4 coins du monde, et cela me plaît.