FEVRIER 2024
En cette première quinzaine de février, nous avons réussi à voir plus de monde en dehors du terrain de pickelball et ce, pour notre plus grand plaisir.
Samedi 03/02, nous avons été conviés à la Villa Perancis (là où nous avions passé 2 semaines avant d’emménager dans notre maison) pour un « pot luck », autrement dit un repas partagé, où chaque invité apporte quelque chose à manger. La seule invitée que nous connaissions était notre voisine Sheila. Autour de la table, il y avait 3 chinois dont un propriétaire d’un restaurant à Amed où ne sommes pas encore allés, 3 Allemands, un Français et d’autres nationalités. Tous les âges, tous les coins du monde. Les gens se couchant très tôt ici, nous avons été invités à 16h. Se mettre à table à l’heure du goûter et manger salé peu de temps après le déjeuner nous a fait bizarre, mais il y en avait pour tous les goûts et cela nous a permis également d’avoir beaucoup de temps ensuite pour profiter de notre soirée.
Jeudi 08/02 était férié (Isra Mi’raj : fête musulmane), l’école était donc fermée. Guillaume et Magali (parents d’élèves à l’école) nous ont invités chez eux pour un bon déjeuner. Ils vivent depuis quelques mois à Amed, chez l’habitant en Airbnb. Nous avons pris l’apéritif avec leurs hôtes, un couple de Balinais absolument adorable, extrêmement souriant, ne parlant pas un mot d’anglais. Ils habitent une grande maison avec leur famille: les Balinais vivent tous en famille. Quand la femme se marie, elle part vivre dans sa belle-famille. Guillaume, Magali et leurs enfants occupent la partie du rez-de-chaussée de la maison. Leurs hôtes sont qualifiés de « super hôte » sur Airbnb et font carton plein toute l’année. Après le déjeuner, nous sommes allés profiter de la mer.
Samedi 10/02, nous avons prêté notre cuisine à Raj, notre cuisto en herbe pour qu’il nous concocte de bons plats indiens. Il adore cuisiner, n’a pas de cuisine comme la nôtre et on s’est dit que c’était l’occasion d’inviter les quelques personnes avec qui l’on joue au pickelball. Là encore, toutes les générations (de 28 à 67 ans) et tous les coins du monde (Inde, Angleterre, Australie, Finlande, Bolivie, Pérou, Italie). Raj a cuisiné plusieurs heures et nous a régalé d’un délicieux curry d’oeufs, d’un dhal de lentilles, de pommes de terre aux épices et de riz basmati. J’ai joué le rôle d’assistante et espère bien sûr pouvoir refaire ces plats à l’avenir. Pendant ce temps, Léonie et Manon se sont lancées dans la fabrication de savons avec Darinka. La soirée était plutôt arrosée pour certains d’entre eux ; on a passé un super moment.
Le lendemain, nous avons profité de notre masseuse à domicile : 1 heure chacun pour 6 € ! Le pied !
Cet après-midi 12/02, on a eu la visite de l’immigration : 4 gars qui débarquent chez toi sans prévenir avec leurs gilets estampillés « immigration », on dirait le FBI ! Ils voulaient voir si on était dans les règles côté visa. Ca fonctionne comme ça en Indonésie : si tu n’es pas en règle, tu reprends l’avion fissa fissa ! Je ne crois pas que la case OQTF existe ici… ou disons plutôt que tu n’as pas 30 jours pour déguerpir mais plutôt 30 minutes !
Mercredi 21/02, nous avons fait l’aller-retour dans la journée à Ubud pendant que les filles étaient à l’école. Nous y sommes allés avec Darinka dans le but de rencontrer un de ses fournisseurs de bijoux. En effet, depuis quelques semaines, nous travaillons avec elle : elle tient une boutique de souvenirs Balinais/Indonésiens ici à Amed, et notre but serait d’exporter ses produits soit vers d’autres pays d’Asie/Océanie soit vers l’Europe. Greg fait son site internet, je m’occupe de mon côté de rapporter le contenu (photos et textes). Nous partagerons les gains des bénéfices. En plus du site, nous allons également vendre les produits sur Tokopedia, l’Amazon indonésien.
Sur la route d’Ubud, nous avons fait une pause au Warung Nukad perdu en pleine nature, où nous avons mangé un bout (cuisine typique balinaise) avec vue sur la rivière (où des descentes en bouées peuvent être organisées), entourés de nombreux oiseaux qui virevoltaient au-dessus de nos têtes. C’était très chouette.
Puis visite chez le fournisseur à qui nous avons acheté un petit stock de bijoux ; il a du mal à lâcher quelques roupies. En rejoignant le centre d’Ubud, toujours aussi bondé, nous avons parcouru plusieurs kilomètres d’une même route où toutes les boutiques souvenirs se ressemblent et où les acheteurs peuvent s’approvisionner.
Nous avons dégusté du canard grillé au Bebek Bengil, restaurant très connu pour ce plat phare, dans un superbe cadre avec rizières et espaces d’eau, loin des bruits de la rue. Malheureusement, ce restaurant tourne comme une usine, les portions ne sont pas très importantes et les prix restent très élevés. Le personnel est très agréable et souriant comme toujours.
Sur la route du retour, stop dans la première boutique pour acheter une superbe tenue de pluie ! et finalement, nous avons, par chance, échappé aux gouttes.
Il m’a été proposé de travailler en tant que manager dans un centre de plongée 6 jours sur 7, 6h/jour pour un salaire extrêmement faible. De plus, il me faut avancer le coût du visa et d’une nouvelle sortie du territoire. Pas de contrat, pas de vacances officielles mais de la flexibilité au besoin, pas d’assurance, bref on n’est pas en France.
En parallèle, je me suis inscrite sur une plateforme de langues en ligne pour donner des cours de FLE (français langue étrangère) et j’ai aussi répondu à une annonce pour donner des cours à des étudiants situés au Vietnam. J’attends leur réponse.
Une fois les calculs faits, les 6 heures travaillées au centre de plongée équivaudraient à une heure de cours de français en ligne. Evidemment, ce n’est pas du tout la même expérience au bout du compte.
Malheureusement je vais certainement refuser cette offre bien que le poste m’intéressait, mais le salaire est définitivement trop faible. J’espère donc que les cours de français apporteront du beurre dans les épinards.
Le 23/02 en fin de journée, nous avons été invités aux 8 ans de Gede.
Il n’est pas coutume de fêter les anniversaires à Bali mais avec les nombreux « bule » (malencontreusement prononcé « boulets » = les étrangers, les Blancs) qui vivent sur place, cela se fait de plus en plus, notamment pour cette génération. Les enfants reçoivent principalement de l’argent, il y a peu de cadeau offert.
Comme toujours dans la tradition balinaise, les hommes sont d’un côté et boivent de l’arak (leur alcool maison), les femmes de l’autre qui discutent (et qui ont passé la journée à cuisiner pour la fête), et les enfants eux aussi de leur côté. Une fois les bougies soufflées, le gâteau est mangé en premier, bien avant que le repas ne soit servi.
Beaucoup de biscuits et autre sucreries ont été proposés également avant que l’on ne dîne : des biscuits industriels à foison, chacun emballé individuellement, des gâteaux, du chocolat et des fruits.
Les femmes avaient concocté les plats typiques que nous connaissons maintenant par coeur : du riz bien sûr, du tempe caramélisé, des nouilles et quelques légumes. Nous avons été servis dans des boîtes en polystyrène avec une cuillère en plastique. Les Balinais, eux, mangent avec les doigts de la main droite.
Je pense que celui qui se rappellera le plus de cette soirée n’est pas le jeune Gede, mais plutôt mon cher mari à qui l’arak a fait des siennes ! Les quelques verres partagés avec les hommes ont eu raison de lui : assis en tailleur, ils se passaient le même verre les uns après les autres (très hygiénique). Et pour ce faire, il faut que le verre soit bu dans sa totalité et peu importe le temps que cela prend au buveur pour le terminer.
Le 29/02, notre copine Marine fêtait son anniversaire également. Elle est mariée à un Indonésien et comme le veut la tradition, elle vit sous le même toit que sa belle-famille, enfin plutôt dans la même propriété et chacun a sa maison. Ils nous ont convié autour d’un babi guling, LE repas de fête balinais : un cochon de 87 kilos cuit à la broche. Nous étions nombreux. Là aussi, les hommes d’un côté qui boivent et chantent (le karaoké, une passion made in Asia!), les femmes de l’autre…. assis par terre, on déguste avec les doigts et on boit quelques bières.