NOVEMBRE 2023
Mercredi (01/11), nous avons reçu une bibliothèque pour ranger les livres d’école, les B.D. et autres objets qui jusque-là n’avaient pas de place. Nous commandons en ligne sur Tokopedia (une sorte d’Amazon Indonésien) et nous faisons livrer à la maison. Les livreurs nous contactent toujours via WhatsApp et peuvent sans problème déposer les colis dans le jardin en notre absence. En Indonésie, les gens laissent toujours leurs maisons ouvertes. En ce qui nous concerne, on laisse le jardin ouvert, on ferme la maison mais n’importe qui pourrait briser les fenêtres en un coup de coude. Nous nous sentons cependant très en sécurité dans ce pays.
Par contre, encore du plastique et du polystyrène à brûler ! Gregg a voulu faire ça le soir pour ne pas déranger les voisins en pleine journée vu l’odeur limite toxique… Sauf que cela a finalement effrayé le voisin qui a appelé Wayan en urgence pensant qu’il y avait le feu chez nous… Wayan a dit à Gregg qu’il fallait mieux faire ça en journée, que le voisinage est habitué ! Nous, on n’imagine pas s’y faire !!!
J’ai repris le sport sur mon tapis, j’alterne entre yoga, étirements et renforcement musculaire. J’essaie d’être régulière.
Nous allons aussi à pied à la plage quasi quotidiennement, à 20 minutes.
Les filles vont chez Sheila tous les jours pratiquer l’anglais, avec les garçons. Ensuite, ils vont ensemble promener les chiens puis on les rejoint et nous partons pour la plage.
J’ai découvert aussi une marche de 6-7 km que j’ai faite à l’aurore avec Sheila et Komang, puis une autre fois seule, après avoir pété les plombs à la maison !
L’école à la maison se passe. Il y a des hauts et des bas. Les filles ne sont pas toujours faciles et nous, on n’est définitivement pas enseignant.
Ce vendredi et ce, tous les vendredis jusqu’à Noël, elles vont aller dans une école (petite structure de 26 enfants au total) afin de se sociabiliser, de parler anglais et de voir d’autres enfants. Cela fera du bien à tout le monde. Léonie n’était pas contente du tout à l’idée d’y aller car elle angoisse réellement de ne pas parler anglais, puis l’idée a fait son bout de chemin et je pense qu’elle en sortira ravie. De plus, elle fait des progrès grâce à Duolingo. Manon a trouvé la « cour » ou plutôt dit-elle « le parc à jeu » magnifique ! On est loin des cours bétonnées de France. La directrice est Anglaise, sa fille de 10 ans est dans l’école et sera dans la classe des filles. Elles seront avec 3 autres Européens et 1 Indonésien(e).
Les filles ont aussi pu assister à deux séances d’arts plastiques dans l’école des enfants de Laura, tous les jeudis midis.
Gregg bosse et arrive à bien gérer son temps malgré le décalage horaire. Il n’a pas une vie très différente de la maison, j’entends par rapport à son travail surtout.
Quant à moi, c’est une autre histoire. Ma vie sociale est proche du néant et c’est un peu dur, et encore plus les jours où l’école se passe mal.
Marine, que nous avions rencontrée lors de l’après-midi Halloween, m’a proposé de venir jouer au picklelball avec elle et deux autres Françaises : c’est un sport de raquette, pratiqué en intérieur ou en extérieur, dans lequel deux joueurs ou quatre joueurs frappent une balle en plastique creuse perforée au-dessus d’un filet de 0,91 m de haut à l’aide d’une raquette à face pleine. C’était super et ça m’a fait beaucoup de bien.
Je n’ai plus qu’à me trouver une occupation en dehors de l’école, du linge et de la cuisine mais ce n’est pas chose facile car je n’ai pas le droit de travailler ici.
Cela ne fait que deux mois que nous sommes partis, j’ai parfois très envie de rentrer mais il faut avouer que l’on est moins stressé ici, on ne regarde plus notre montre, on ne court pas après les rendez-vous, etc… Il faut malgré tout trouver un équilibre et savoir patienter aussi, et c’est ma plus grande qualité, tout le monde le sait !
Mercredi 15/11, nous avons loué une voiture pour nous rendre au centre de l’immigration à Denpasar afin de renouveler nos visas. Gregg a conduit comme un chef ! A part qu’il mettait quasi à chaque fois les essuis glaces au lieu des clignotants vu que tout est inversé :-) Le fait d’y aller avec les enfants nous a fait passer devant tout le monde, pas la peine de faire la queue, cela a pris quelques minutes pour que nos empreintes soient enregistrées. Nous voilà donc à nouveau en règle pour deux mois. Retourner à la ville nous a confortés dans l’idée que nous étions bien tombés à Amed, loin du brouhaha, des bouchons, du bruit et de la pollution.
En chemin, nous avons pu faire un stop dans une boulangerie française attenante à un supermarché ! Et bien, je crois que c’est la première fois que j’étais aussi heureuse de rentrer dans un supermarché ! Le sourire aux lèvres, nous avons dégusté des pains au chocolat et Gregg a craqué pour une bouteille de whisky (en promo, payée 700 000 IDR tout de même) !
Nous avons poussé la curiosité jusqu’au centre commercial afin de le comparer à ceux que nous connaissons en France. Bon, là rien de folichon, le monde de la consommation !
Nous avons passé la nuit chez Antoine et Florence qui nous avaient hébergés à notre arrivée. C’était chouette de les revoir.
Le lendemain, nous nous sommes arrêtés chez Monica, une éleveuse de hamsters. On voulait faire une surprise aux filles pour Noël et leur offrir des animaux qu’elles pourraient garder et dont elles pourraient s’occuper. Il faut dire qu’avec les nombreux chiens que nous croisons tous les jours et leur chat qui leur manque, il y a eu plus d’une fois où les larmes ont coulé car elles culpabilisaient de voir ces animaux seuls et abandonnés. On sait à quel point elles aiment les animaux et cela les responsabilise.
La semaine dernière, un chaton certainement âgé d’un mois, nous a suivis à notre sortie de la plage jusqu’à la maison. J’avais insisté auprès des filles pour qu’il ne rentre pas dans notre maison et qu’on ne le garde pas. Ca a bien évidemment loupé ! Les filles lui ont donné de l’eau et quelques croquettes. En revanche, le lendemain, nous sommes allés tous ensemble le reposer à l’endroit où il nous avait trouvés. Je ne vous raconte pas les larmes et le chagrin des filles. Le chat a en plus trouvé la bonne idée de nous courir après une fois qu’on l’avait laissé.
Et encore quelques jours avant, chez Komang, un poussin orange est passé par là, les filles ont totalement craqué et Komang a dit qu’elle leur en offrirait un à chacune. Non merci !
Côté nourriture, on a vite fait le tour et la diversité française nous manque vraiment. On ne se rend pas compte de la richesse des produits que l’on a à disposition en France. C’en est même trop finalement ! On s’habitue beaucoup trop à avoir autant de choix et on s’en rend bien compte ici !
Ici, on tourne au riz bien évidemment, presque tous les jours. Pâtes, maïs, aubergines, tomates, concombres et carottes. C’est à peu près tout.
On a même du investir dans un « rice cooker » car il nous était impossible de cuire le riz convenablement.
On a un yaourt nature (pot de 1 kilo) à disposition. On peut l’agrémenter de fruits mais là aussi, on tourne vite en rond : bananes, mangoustans et mangues. Les ananas sont très petits et sans saveur. Il y a de la pastèque mais pas d’autre amateur que moi à la maison.
Pas de charcuterie, pas de fromage, pas d’alcool et ça c’est pas mal pour la ligne et la santé ! Gregg a déjà perdu 7 kilos ! Quant à moi, on n’en parle pas, je suis une femme, on n’est pas égaux de ce côté-là !!! Booouuuuhhh !!
Un soir dans la semaine, Komang et son fils sont venus dîner. Komang nous a préparé du nasi goreng (riz frit aux légumes) et les filles ont été très étonnées et aussi touchées de voir que Made n’avait jamais mangé de yaourt. Ils ne mangent que du riz accompagné de quelques légumes à tous leurs repas.
La pluie n’est pas encore arrivée dans cette partie de l’île mais ne saurait tarder, on l’attend en espérant que les températures baissent un peu.
Samedi 18/11, nous sommes allés ramasser les déchets sur la plage avec quelques Hollandais de l’association http://www.trashhero.org/. Le zéro déchet est encore loin !
Mercredi 22/11, Komang et Wayan nous ont emmenés avec Sheila au marché traditionnel d’Amlapura (à 18 km – compter 30-35 minutes en voiture). Ce marché est immense : au rez-de-chaussée on y trouve des centaines de stands de nourriture et à l’étage tout le reste (vêtements, chaussures, bijoux, sacs etc…). Nous avons trouvé notre bonheur au point de pouvoir nous faire une ratatouille !
Lessive, gâteaux, microfibres, brosses à dent, piles, serviettes en papier : 9 €
2 kg de mangues : 1,5 €
1 kg de litchis : 0,9 €
1 kg de courgettes : 0,9 €
1 kg de champignons : 1,2 €
0,5 kg d’aubergines rondes : 0,5 €
1 kg d’aubergines : 0,9 €
2 kg de pommes de terre : 1,20 €
2 poivrons : 0,9 €
1 kg de tomates : 1,2 €
1 kg de concombres : 0,9 €
1 kg de carottes : 1,2 €
1 kg d’oignons : 1,2 €
0,5 kg de haricots verts : 0,6 €
0,5 kg de patates douces : 0,6 €
2 kg de bananes : 1,2 €
2 kg de mangues : 1,5 €
1 kg de manggis : 1,2 €
1 kg d’édamames : 0,9 €
10 sachets saveurs Nasi Goreng : 0,3 €
1 bouteille d’huile de coco : 0,9 €
TOTAL : 28,70 €
Jeudi 23/11, pour le 3ème jeudi consécutif, les filles passent deux heures dans l’école des enfants de Laura pour une activité arts plastiques. Nous avons pendant ce temps découvert un très bon restaurant Mexicain.
L’école, l’école… encore quelques rebondissements en ce qui nous concerne.
Il y a quelques semaines, Marine m’a emmenée voir l’école de sa fille, j’étais curieuse (petite école internationale à Amed). Elle m’a tout de suite beaucoup plu et je me suis imaginée y mettre les filles. J’ai pu rencontrer la directrice (Anglaise d’une quarantaine d’année) qui m’a proposé de prendre Léonie et Manon les vendredis pour commencer.
L’idée a fait son bout de chemin et on s’est dit avec Greg que ce serait bien que tout le monde puisse souffler un peu, que les filles se sociabilisent davantage et parlent anglais.
Alors, la semaine dernière, je suis retournée dans cette école accompagnée de Greg et des filles. On a vu la directrice qui nous a fait la même proposition et on a donné notre accord pour y mettre les filles tous les vendredis jusqu’à Noël. Autant vous dire qu’on a eu la tête de Léonie, extrêmement angoissée à l’idée d’y aller, qui nous a répondu « les parents je crois que vous n’avez pas très bien compris mais je ne mettrai pas les pieds dans cette école ! » et Manon a adoré la « cour » : « ce n’est pas une cour Maman, c’est un jardin, même pas, un parc !! ».
Elles y sont donc allées pour la première fois ce vendredi (24/11). C’est une petite structure, il y a 26 enfants au total de la maternelle à la primaire. Elles sont dans la même classe avec 4 autres enfants Européens et un(e) Indonésien(ne).
Bien évidemment, Léonie et Manon sont sorties enchantées de cette première journée et elles ont hâte d’y retourner ! La journée nous coûte 36 € pour les 2, l’école nous coûtera 420€/mois par enfant si on les met à temps complet à partir de janvier.
L’après-midi, Komang et Sheila sont venues nous chercher pour que l’on aille à pied dans le village découvrir les décorations que Komang et sa famille avaient réalisées pour la cérémonie du week-end. Les Balinais économisent toute l’année pour leurs cérémonies qui leur coûtent extrêmement chères. Les décorations, les vêtements traditionnels, la nourriture, les divers achats.
Les routes sont ornées de penjors (symbole religieux hindou balinais de prospérité) : il s’agit de troncs de bambous finement décorés avec épis de maïs, feuilles de palmiers tressées, un morceau de tissu jaune ou blanc, des jeunes pousses de cocotiers, des fruits ou autres biscuits (emballés pour la plupart dans du plastique).
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, voici le calendrier des principales fêtes religieuses à Bali : https://www.baliautrement.com/fetesbalinaises.htm
Sur le chemin du retour, Komang nous a fait passer sous des anacardiers : arbres à noix de cajou. Vous verrez sur les photos des pommes de cajou à différents stades de maturité dans lesquelles Komang a croqué à pleines dents ! C’est une sorte de faux-fruit puisque c’est un pédoncule épaissi ; la graine ou noix de cajou, entourée de son mésocarpe coriace et caustique, est accrochée à l’extrémité de ce faux-fruit.
Samedi 25/11 première grosse averse ! Enfin de la pluie ! Elle n’aura pas durer plus de 20 minutes. Le soleil et le ciel bleu sont revenus dès le lendemain.
Ce mardi et mercredi (28 & 29/11), Gregg a du se rendre à Nusa Penida pour un rendez-vous client. Un Français d’une quarantaine d’année ouvre son centre de plongée et avait besoin d’un compatriote pour lui faire son site internet ! C’est tombé à pic !
J’ai, pendant ce temps, essayé tant bien que mal de faire travailler les filles.
Nous avons pu faire un peu de pâtisserie : un banana bread aux pépites de chocolat. Les filles se sont empressées de l’emmener chez Sheila pour le cours d’anglais, elles se sont régalées et heureusement m’en ont laissé une part !
Mercredi, Komang et sa belle-famille nous ont conviées l’après-midi à leur cérémonie familiale. Nous nous sommes donc parées de nos belles tenues traditionnelles Balinaises sous une chaleur assez étouffante. Komang et ses copines sont venues nous chercher avec une heure de retard (je ne vous raconte pas comme on dégoulinait sous ces tenues qui ne respirent pas !).
Nous avons passé une première heure dans un grand temple du village où quelques spectacles tous autant loufoques les uns que les autres nous attendaient. Heureusement, nous étions assises à l’ombre. Quelques pas de danses, des hommes qui couraient, des femmes qui transportaient de nombreux kilos d’offrandes sur leurs têtes, des batailles de nourriture (sous nos yeux ébahis !), et beaucoup beaucoup de bruit etc… Malheureusement, je ne saurai vous expliquer la signification de tout cela.
Nous avons passé les deux heures suivantes dans le temple familial où, à nouveau, de nombreuses offrandes ont été déposées. Puis, a eu lieu le temps de recueil avec le prêtre (ici, c’est le père de Wayan) : après avoir pris un bain et revêtu certains vêtements, le Pedanda (prêtre) s’assied, jambes croisées, devant une table basse sur laquelle se trouvent les accessoires suivants: fleurs, grains de riz, poudre de bois de santal, cloche à prière, récipient à eau bénite, lampe à huile et encensoir. Il bénit à plusieurs reprises l’eau, consacre la cloche à prières qu’il agite très fréquemment (mieux vaut ne pas être assis trop près !) , récite des prières et invoque Siwa (le Dieu Solaire). Cette partie a été assez longue pour les filles surtout, mais nous avons patiemment écouté, médité, attendu et imité les Balinais dans leurs différents gestes de recueillement.
En ce dernier jour de novembre, nous avons mis les filles à la boxe. A quelques minutes de la maison en scooter, se trouve un club de boxe/crossfit devant lequel nous passons tous les jours. Nous nous étions déjà renseignés et ayant beaucoup de mal à trouver des clubs de sport ici pour les enfants (car inexistants), celui-ci nous tendait les bras. Après avoir parcouru pendant une heure différents ateliers de crossfit (mélange de fitness et de musculation), elles ont enfilé les gants de boxe et sont montées sur le ring ! Le prof Indonésien est très sympa. Elles sont ressorties de ce cours enchantées et rincées !
La soirée s’est achevée par la préparation des lunch box pour l’école le lendemain : quelques chips, salades de pâtes, banana bread version muffin, de quoi se régaler les papilles !